Ciaran Hinds, Fionnula Flanagan et Helen Mirren |
Coécrit par Jim Sheridan dans la foulée de son « AU NOM DU PÈRE », « SOME MOTHER’S SON » est une tranche d’histoire de l’Irlande moderne, commençant en 1979 et décrivant l’emprisonnement massif de soldats de l’IRA par les Anglais et les tortures qui leur sont infligées, avant qu'ils ne se lancent dans une dramatique grève de la faim.
Ici, pas d’ambiguïté : les ‘brits’ sont décrits comme des monstres froids et des bourreaux, le représentant du gouvernement est une sorte d’odieux nazillon sans foi ni loi et les prisonniers ressemblent tous – par la force des choses ! – au Christ. C'est manichéen mais grandement efficace, souvent émouvant et sans un temps mort. C'est du cinéma militant mais à hauteur humaine.
Helen Mirren tient un rôle d’une grande finesse. Neutre et haïssant la violence, elle a toujours vécu en dehors des conflits, jusqu'à ce qu'elle s’aperçoive que son fils est un membre actif de l’IRA. Peu à peu, elle va ouvrir les yeux et se découvrir une âme de passionaria. Généralement seule en scène et « bouffant » l’écran dans tous ses films, Mirren a, pour une fois, une partenaire féminine à sa mesure : l’extraordinaire Fionnula Flanagan, qui campe une fermière révoltée et mère-courage. L’amitié entre ces deux femmes si différentes, qu’on voit s’épanouir tout doucement au cours du film, est le ciment qui fait de « SOME MOTHER’S SON » un peu plus qu’un simple pamphlet politique. À chaque fois que les deux comédiennes partagent une scène, elles irradient littéralement et font monter l’empathie d’un cran. Du grand art, vraiment.
The Queen |
On a déjà vu pas mal de films de ce genre sur les années Thatcher, mais celui-ci a un gros avantage : le tandem Mirren/Flanagan.
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