Produit dans le sillage de « FRENCH CONNECTION » (la présence de Marcel Bozzuffi au générique n’est certainement pas due au hasard), « MARSEILLE CONTRAT » est un polar anglo-français réalisé par un américain, sur un scénario excessivement banal malgré un ‘pitch’ de départ plutôt incitatif.
Impuissant devant un baron de la drogue de Marseille, un flic de l’ambassade U.S. enrôle un tueur à gages pour le supprimer. Le flingueur tombe amoureux de la fille du caïd et… tout se complique.
Tourné entre Paris et la cité phocéenne, « MARSEILLE CONTRAT » est un polar très désuet et trop visiblement confectionné pour les ventes à l’Étranger. Robert Parrish filme amoureusement les deux villes françaises, utilise au maximum ses extérieurs et ne déroge pas aux poursuites en voiture obligatoires à l’époque. Les personnages sont mal dessinés, peu attachants et Anthony Quinn en petite forme, semble barbouillé et entre deux gueules de bois. C'est pourtant la richesse du casting qui fait le seul intérêt du film : Michael Caine se promène, l’œil qui frise, en ‘hitman’ désinvolte. Sa meilleure scène est l’amusante parade amoureuse avec Maureen Kerwin, dans leurs voitures de sport. Le problème est qu’on n’arrive jamais à savoir qui est le véritable protagoniste du film, lui ou Quinn. Et cela n’aide pas à se passionner pour l’aventure. James Mason vieil habitué des copros européennes, offre le service minimum et côté hexagonal, outre Bozzuffi, plus teigneux que jamais, on a la joie de retrouver Maurice Ronet en ripou affable, la belle Alexandra Stewart et quelques trognes familières. À noter que le boss de Quinn est campé par Pierre Salinger. Étonnamment bon, d'ailleurs.
À retenir : une magnifique photo du grand Douglas Slocombe, la séquence des retrouvailles au jardin des plantes entre Quinn et Caine, bien amenée et… c'est à peu près tout.
Impuissant devant un baron de la drogue de Marseille, un flic de l’ambassade U.S. enrôle un tueur à gages pour le supprimer. Le flingueur tombe amoureux de la fille du caïd et… tout se complique.
Tourné entre Paris et la cité phocéenne, « MARSEILLE CONTRAT » est un polar très désuet et trop visiblement confectionné pour les ventes à l’Étranger. Robert Parrish filme amoureusement les deux villes françaises, utilise au maximum ses extérieurs et ne déroge pas aux poursuites en voiture obligatoires à l’époque. Les personnages sont mal dessinés, peu attachants et Anthony Quinn en petite forme, semble barbouillé et entre deux gueules de bois. C'est pourtant la richesse du casting qui fait le seul intérêt du film : Michael Caine se promène, l’œil qui frise, en ‘hitman’ désinvolte. Sa meilleure scène est l’amusante parade amoureuse avec Maureen Kerwin, dans leurs voitures de sport. Le problème est qu’on n’arrive jamais à savoir qui est le véritable protagoniste du film, lui ou Quinn. Et cela n’aide pas à se passionner pour l’aventure. James Mason vieil habitué des copros européennes, offre le service minimum et côté hexagonal, outre Bozzuffi, plus teigneux que jamais, on a la joie de retrouver Maurice Ronet en ripou affable, la belle Alexandra Stewart et quelques trognes familières. À noter que le boss de Quinn est campé par Pierre Salinger. Étonnamment bon, d'ailleurs.
À retenir : une magnifique photo du grand Douglas Slocombe, la séquence des retrouvailles au jardin des plantes entre Quinn et Caine, bien amenée et… c'est à peu près tout.
Anthony Quinn, Michael Caine, Maurice Ronet et Marcel Bozzuffi |
Je conserve le souvenir d'un film regardable malgré son scénario approximatif et les quelques poncifs qu'il véhiculait. La confrontation des acteurs français et anglo-saxons était d'autant plus intéressante que Ronet et Bozzuffi sont particulièrement attachants.
RépondreSupprimerTu indiques "produit dans le sillage de FRENCH CONNECTION", ce qui est parfaitement exact mais ne se limite pas au film.
Le pitch est en effet tiré d'un fait réel : la dénonciation en août 1971 par John Cusack (pas l'acteur), directeur Europe du Bureau of Narcotics, de la connivence entre politiques et truands pour l'exportation vers les USA de l'héroïne raffinée dans la région marseillaise. Cette déclaration fracassante avait fait quelque peu scandale et incité le ministre de l'intérieur (Marcellin) à intensifier la lutte contre les traficants.
Autre curiosité du film : les patronymes pittoresques dont sont affublés les personnages. Caine s'appelle Deray, Quinn se nomme Ventura, Ronet est Briac et Mason Brizard. Etonnant !
Concernant Deray et Ventura, je me suis demandé si c'était un clin d'oeil ou une coïncidence. L'auteur devait être très francophile...
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