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19 septembre 2011

"BOSTON STREETS" (2008)

« BOSTON STREETS » est la v.f. (sic !) de « CE QUI NE TE TUE PAS… », un titre beaucoup plus nietzschéen et prétentieux. La matrice de ce genre de chronique autobiographique est bien sûr « MEAN STREETS » (d’où le titre en v.f. !) et de nombreuses copies plus ou moins passionnantes ont depuis vu le jour, comme le remarquable « LES ANGES DE LA NUIT » ou le récent « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS LE QUEENS ».
« BOSTON STREETS » n’apporte rien de nouveau au genre qu'il illustre, hormis une évidente sincérité, une volonté aiguë de rédemption et un positivisme forcené. Côté réalisation, c'est parfois maladroit : l’auteur ne filme pas toujours ses acteurs comme il le devrait, monte beaucoup trop ‘cut’, donnant souvent une sensation de survoler son scénario et de ne pas aller au fond des choses. Il confond rapidité et précipitation. Certains personnages sont filmés de loin ou de dos, au point qu’on a du mal à les identifier au fil de l’histoire.
Heureusement, Mark Ruffalo est formidable, comme toujours. Humain, sobre, poignant, il donne une réelle épaisseur à son personnage de ‘loser’ englué dans une vie qui le mène droit dans le mur. Face à lui, Ethan Hawke paraît plus artificiel en petite frappe sans état d’âme et on retrouve avec plaisir Amanda Peet, complètement déglamourisée en épouse accablée mais loyale. Il ne restera sans doute pas beaucoup de souvenirs de ce « BOSTON STREETS » décousu. Jamais déplaisant et souvent même intéressant, le film laisse sur un sentiment de « déjà vu » (comme disent les anglo-saxons) un peu handicapant. Et l’épilogue, naïf et moralisateur, est franchement décevant. Pas par ce qu'il expose, mais par la manière dont il est amené.

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