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28 septembre 2011

"L'AMOUR EN LARMES" (1991)

Des Anglais en Italie… Comment ne pas penser à « CHAMBRE AVEC VUE » ? D’autant que « L’AMOUR EN LARMES » est également tiré d’un roman d’E.M. Forster et que Helena Bonham-Carter fait partie du casting.
Le mélange de la glace et du feu est toujours intrigant et parfois cocasse. Ces personnes bien nées qui se laissent gagner par la langueur latine sont à la fois touchantes et ridicules et le film met longtemps à trouver sa tonalité finale. Car en fait de comédie douce-amère, l’affaire s’achève en tragédie, même si elle n’est pas totalement dénuée d’espoir. C'est joliment photographié, ‘british’ jusqu'au bout des ongles, mais il manque quelque chose, peut-être un peu de causticité, un vrai désespoir, pour égaler les grands films d’un James Ivory, par exemple.
Outre les magnifiques paysages italiens, le film vaut le déplacement pour sa distribution féminine, de tout premier ordre : Judy Davis est extraordinaire dans son emploi habituel de femme coincée, névrosée, frustrée jusqu'à la psychose. Elle est celle par qui le malheur arrive, celle qui s’est refusée à être autre chose qu’une caricature d’aristo fermée à toute rencontre, à toute remise en cause. Helen Mirren n’apparaît que pendant la première demi-heure du film, en veuve qui tente de retrouver le bonheur dans les bras d’un garçon beaucoup plus jeune qu'elle. C'est le discret et très juste Rupert Graves qui tient le film sur les épaules, dans un rôle complexe mais attachant. « L’AMOUR EN LARMES » (encore un titre français aberrant) se différencie à peine d’un téléfilm BBC particulièrement soigné, mais s’il ne laisse pas grand souvenir, demeure tout à fait agréable le temps qu'il dure.

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