Nombre total de pages vues

1 septembre 2011

"KICK-ASS"

C'est vrai, le visuel est bordélique et rébarbatif, le titre peu engageant, le ‘mood’ paraît potache et on ne connaît personne au générique. Et ceux qu’on connaît (Nicolas Cage), ne mettent pas forcément en confiance.
Pourtant, « KICK-ASS » est le film de superhéros le plus culotté, le plus surprenant, le plus jouissif qu'il soit donné de voir. On y retrouve l’improbable mixage de pastiche et d’ultraviolence qui faisait tout le prix d’un « DARKMAN », des personnages authentiquement attachants et un rythme parfaitement soutenu pendant deux heures. Exploit qui tend à devenir rarissime par les temps qui courent, où tous les ‘blockbusters’ ont l’air d’avoir une bonne demi-heure de trop. En bref, c'est une excellente surprise ! Le fait qu'il s’agisse d’une production anglaise et non américaine est probablement pour beaucoup dans le jusqu'auboutisme du produit fini.
À la base, l’idée de prendre un jeune ‘geek’ inadapté comme héros ramène aux origines de Spider-Man, à part que le pauvre Kick-Ass n’a aucun pouvoir. Il n’est ni costaud, ni surentraîné, ne possède aucun gadget. Il est juste inconscient, courageux et profite des moyens de communication d’aujourd'hui pour devenir une star des médias. Seul souci : les ‘bad guys’ eux, sont bien réels !
Le scénario est foisonnant, grouillant littéralement d’idées et de situations sans jamais céder à la confusion. Si on rit souvent, les bastons font mal, le sang gicle volontiers et les morts pleuvent. Car dans « KICK-ASS » les « vrais » superhéros (Cage et sa fille) ne se contentent pas d’arrêter les ‘villains’ : ils les mettent en pièces, les massacrent sans pitié. Oui, une petite fille de onze ans tranche les gorges, vide des chargeurs à bout-portant, fracasse des os. C'est, disons… déconcertant. La jeune Chloë Moretz, surdouée dans la lignée de Dakota Fanning ou Abigail Breslin, pique la vedette à tout le monde dans le rôle en or de ‘Hit-girl’. Et le méchant, Mark Strong, réussit l’exploit de n’être jamais caricatural dans cet environnement tout de même très délirant.
Mise en abyme du mythe des superhéros, « KICK-ASS » n’en fonctionne pas moins parfaitement au premier degré et réussit où tant d’autres ont échoué. Le meilleur film ‘comics’ de la décennie ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire