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5 septembre 2011

"LA CINQUIEME VICTIME" (1956)

Au fond, Vincent Price et... la silhouette
 de Rhonda Fleming faisant sa gym
Fritz Lang est un des très grands noms de l’Histoire du cinéma et on ne va certainement pas revenir là-dessus. Ce qui n’empêche pas qu'il n’a pas toujours signé des chefs-d’œuvre et s’est même parfois compromis – surtout dans sa période américaine – dans des œuvrettes anonymes et sans personnalité. C'est le cas de « LA CINQUIÈME VICTIME », un film-charge sur le monde des médias, mâtiné de chasse au serial killer à New York. Le seul véritable intérêt est l’approche scénaristique qui est faite du tueur de femmes, le ‘lipstick killer’, très proche de ce que sera le fameux Étrangleur de Boston. Sorti des séquences purement policières, le film se traîne dans le décor d’un building multimédias façon fifties et tente de passionner avec la course à la promotion entre trois rédacteurs sans foi ni loi. C'est d’une mollesse inexorable, les scènes sont longues et bavardes et la photo extrêmement plate et moche, fait penser aux téléfilms de l’époque. Reste à retrouver quelques comédiens qu’on aime bien comme Ida Lupino en ‘columnist’ allumeuse en manteau de vison, Vincent Price en « fils de » visqueux et efféminé, Thomas Mitchell en vieux briscard des salles de rédaction (cigare aux lèvres, comme il se doit !). Le transparent Dana Andrews joue le héros, un journaliste-flic porté sur le whisky. À noter que la scène où il provoque délibérément le serial killer à la TV, en le traitant de « fils à maman » et grosso-modo d’impuissant, a été très souvent reprise dans les polars des décennies suivantes. Alors que retenir pour finir sur une note plus positive ? Une bonne course-poursuite dans le métro entre Dana et le tueur, la silhouette affolante de Rhonda Fleming et… c'est à peu près tout.
Ida Lupino allumant Dana Andrews
légèrement éméché

2 commentaires:

  1. J'aimerais quand même qu'il sorte en dvd. Il semble que cela sera le cas en 2012 chez Wild side dans leur collection livre/dvd, avec un autre Lang.

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  2. De toute façon, il est toujours bien de voir tous les films des cinéastes qu'on aime, même les moins réussis. Cela donne un panorama complet de leur talent et une idée de leurs limites.

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