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22 septembre 2011

"SAVAGE GRACE" (2007)

Tirée de faits réels, cette copro européenne évoque avec insistance le cinéma de Bernardo Bertolucci. On retrouve dans « SAVAGE GRACE » des échos de « LA LUNA » ou de « BEAUTÉ VOLÉE », mais le film ne parvient jamais à passionner. Les personnages restent désincarnés, superficiels et Julianne Moore trouve un de ces rôles de névrosées imprévisibles à fleur de peau, qu'elle affectionne – et joue si bien – depuis « MAGNOLIA » ou « THE HOURS » qui étaient de bien meilleurs films.
Elle est impeccable, souvent dérangeante par la folie ravageuse qu’elle parvient à dégager. La séquence d'inceste, attendue, inéluctable, traumatique, est un grand moment, choquant par son réalisme, son absence d’emphase. Parmi les autres comédiens, regrettons l’inintérêt du rôle de Belén Rueda, si magnifique dans « L’ORPHELINAT », réduite ici à jouer les utilités.
« SAVAGE GRACE » n'est pas un ratage complet, mais sa construction en saynètes à peine reliées les unes aux autres, ses bonds aléatoires dans le temps, sa lenteur et le jeu amorphe d’Eddie Redmayne, finissent par lasser l’attention, alors que sa dernière partie est plutôt prenante. À réserver au fan inconditionnel de Miss Moore.

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