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4 octobre 2011

CHARLTON HESTON : Happy birthday

Allez ! Oublions une bonne fois pour toutes la déplorable image qu'il laissa à la fin de sa vie et qui lui colle encore à la peau. Tout le monde n’est pas forcé de bien vieillir.
Rappelons-nous plutôt que « BEN-HUR » ressort en Blu-ray partout dans le monde dans une copie sublime. Pensons aussi à ses téléfilms « A MAN FOR ALL SEASONS » et « L’ÎLE AU TRÉSOR » enfin édités en DVD. Et souvenons-nous de sa présence épique dans tant de grands films, de DeMille à Peckinpah, jusqu'à Oliver Stone et John Carpenter. Charlton Heston aurait fêté aujourd'hui ses 88 ans.

3 octobre 2011

CLIVE OWEN : Happy birthday

À l’instar de Tom Selleck prévu pour être Indiana Jones, d’Eric Stoltz qui faillit tenir le rôle principal de « RETOUR VERS LE FUTUR » ou de Winona Ryder qui devait incarner la fille du « PARRAIN 3 », Clive Owen est aujourd'hui plus connu pour le personnage qu'il n’a jamais campé, que pour le reste de sa carrière. Il fut en effet longtemps question qu'il reprenne le rôle de James Bond, qu'il perdit au profit de Daniel Craig.
Comédien viril mais un peu inégal, Owen fut remarquable en gangster dans « SEULE LA MORT PEUT M’ARRÊTER » et charismatique en tueur croqueur de carottes dans « SHOOT’EM UP ». Il peut réserver de bonnes surprises. Aujourd'hui, il fête ses 47 ans.

2 octobre 2011

"I SPIT ON YOUR GRAVE" (1978)

Le début des années 70 avait vu fleurir quelques films comme « DÉLIVRANCE », « LES CHIENS DE PAILLE » ou « LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE », qui entrenaient un lien de parenté évident quant à leur exploration de la violence gratuite et surtout sa contagion.
« I SPIT ON YOUR GRAVE » creuse encore le sillon en confrontant une jeune new-yorkaise qui loue une maison de campagne au bord d’un lac, pour écrire un roman, et se fait violer par quatre « locaux » qui la laissent pour morte. Elle décide de rendre sa propre justice. Rien de très original, mais en appréhendant son sujet de façon totalement linéaire, frontale, directe, sans aucune stylisation que ce soit scénaristique ou visuelle, l’auteur évite tout sensationnalisme et voyeurisme. Ainsi, la séquence du quadruple viol semble n’en jamais finir. Dans la boue, le sang et les hurlements, les râles, le spectacle devient insupportable, nauséabond et en dit finalement plus long que tous les discours sur les agressions sexuelles et leur impact sur les victimes.
La vision de Camille Keaton, souvent dénudée, dégradée, avilie, n’a jamais rien d’excitant ou même d’ambigu. Et c'est la grande réussite de ce film fauché et apparemment tout simple : contourner l’approche toujours un peu malsaine de ce genre de sujet, par un filmage le plus « objectif » possible. Alors bien sûr, c'est un film qui n’a rien d’agréable ou de distrayant, mais il force peu à peu le respect par son honnêteté et sa façon d’exprimer ses idées sans les asséner. Le ‘payback’ de la dernière partie est lui aussi abordé intelligemment. Devenue vengeuse, l’héroïne n’en devient pas pour autant une tueuse invincible et les meurtres sont tellement violents et hideux, qu’on n’a pas envie d’applaudir. On a beaucoup reproché aux « CHIENS DE PAILLE », par exemple, son ambivalence et son machisme sous-jacent. On pourra faire des reproches à « I SPIT ON YOUR GRAVE », qui n’a pas la même valeur cinématographique, mais pas ceux-là. À voir donc, mais en sachant à quoi on s’expose.
À noter que le film est proposé en supplément dans le Blu-ray du récent remake. Il fut jadis exploité en France sous le titre « ŒIL POUR ŒIL ».

LORRAINE BRACCO : Happy birthday

Ex-top model, Lorraine Bracco débute en France dans une comédie avec… Robert Castel, avant de se faire un nom chez Ridley Scott et Martin Scorsese. Ces coups d’éclat ne parviennent pas à la maintenir dans le peloton de tête et elle se fait oublier, jusqu'à son personnage de psy dans la série « LES SOPRANO », qui demeure le rôle de sa vie.
Elle joue les mères dans la nouvelle série à succès « RIZZOLI & ISLES » et fête aujourd'hui ses 57 ans.

1 octobre 2011

"A TASTE OF EVIL" (1971)

Le scénariste anglais Jimmy Sangster, un des piliers de la légendaire Hammer, devait être un fan des « DIABOLIQUES » de H.G. Clouzot, puisqu’il en donne ici une variation, sous forme de téléfilm. Réalisé par le téléaste John Llewellyn Moxey, « A TASTE OF EVIL » est un suspense en huis clos, situé dans une belle propriété de San Francisco dans les seventies. Lors d’une ‘party’, une fillette est agressée et violée par un homme  non-identifié. Elle passe sept ans en H.P. en Suisse et revient. Le passé ressurgit, son beau-père lui paraît suspect, elle a des hallucinations. Mais… N’est-ce pas plutôt une machination ?
Barbara Stanwyck, Barbara Parkins et Arthur O'Connell
Quand on sait que sa chère maman est jouée par une Barbara Stanwyck de 64 ans, on imagine bien qu'elle n’est pas blanc-bleue ! En grande dame compassée et attentive, qui se transforme en marâtre cynique et manipulatrice, Miss Stanwyck est extrêmement à l’aise. Ella a toujours haï sa propre fille qu'elle accuse de lui avoir volé l’amour de son mari et fait tout pour la rendre définitivement folle. Celle-ci est incarnée par la belle Barbara Parkins. Parmi les seconds rôles, on a droit à Arthur O’Connell, inhabituel en jardinier pédophile et demeuré, Roddy McDowall en médecin et William Windom en beau-père ivrogne, équivalent de Paul Meurisse dans le chef-d’œuvre de Clouzot.
Ce n’est pas de la grande télé, juste un exercice de style sympathique, avec son lot d’éclairs, de pluies diluviennes et de flash-backs dramatiques. La dernière partie, centrée sur Stanwyck prise à son propre piège vaut vraiment le détour. On pense évidemment à son vieux succès « RACCROCHEZ, C'EST UNE ERREUR ».

WALTER MATTHAU : Happy birthday

Walter Matthau, c'était le new-yorkais incarné. Roublard, blasé, cynique, indélicat, ronchon, pas téméraire, le visage en caoutchouc, il fut inoubliable dans la comédie, surtout en tandem avec son complice Jack Lemmon.
Pourtant, au-delà de son archétype, il sut se montrer parfaitement crédible en shérif désillusionné dans « SEULS SONT LES INDOMPTÉS » et surtout dans le rôle-titre de « TUEZ CHARLEY VARRICK », en braqueur de banques insaisissable. Aujourd'hui, il aurait fêté ses 91 ans.

30 septembre 2011

JOE DON 007

Joe Don Baker – un des acteurs-culte de « CINéWEST STATION » – qui connut son heure de gloire pendant les seventies, avec quelques séries B ‘redneck’ sur l’autodéfense, peut se vanter d’être le seul acteur américain à être apparu dans trois « JAMES BOND » et dans deux rôles différents !
Ainsi, en 1987, il joue un trafiquant d’armes à moitié cinglé dans « TUER N’EST PAS JOUER », face à Timothy Dalton. Ensuite, huit ans plus tard, il change de rôle et de 007, en incarnant Jack Wade un homme de la CIA rigolard et portant d’affreuses chemises hawaïennes dans « GOLDENEYE ». Une sorte d’équivalent du ‘Felix Leiter’ des autres films de la franchise. Baker reprendra ce même rôle deux ans après, le temps d’une séquence-clin d’œil de « DEMAIN NE MEURT JAMAIS ».

LEN CARIOU : Happy birthday

Len Cariou est un excellent comédien canadien, qui après des années de seconds rôles a récemment trouvé de beaux personnages à la TV : on l’a remarqué en politicien roué dans la trop courte série « BROTHERHOOD » et en patriarche encore vert d’un clan de flics dans « BLUE BLOODS ».
Au cinéma, on l’a aperçu dans « MÉMOIRES DE NOS PÈRES » ou « MONSIEUR SCHMIDT ». Aujourd'hui, il fête ses 72 ans.

29 septembre 2011

MADELINE KAHN : Happy birthday

Madeline Kahn était naturellement drôle.
Ça ne s’explique pas, ça ne se décrit pas. Il lui suffisait d’apparaître à l’image pour faire sourire. Repérée par Mel Brooks, elle a donné le meilleur d’elle-même dans « LE SHÉRIF EST EN PRISON », « LE GRAND FRISSON » et surtout « FRANKENSTEIN JUNIOR » où sa transformation en « fiancée » hypersexuée est à mourir de rire. Elle a beaucoup tourné pour la TV, mais n’a jamais retrouvé de rôle à la mesure de son génie comique. Elle fut étonnante en mondaine venimeuse dans « NIXON ».
Elle aurait fêté aujourd'hui ses 69 ans.

28 septembre 2011

L'OUEST A LIRE

Il y a un an exactement sortait aux éditions de la Transparence, un petit ouvrage signé Philippe Ortoli et entièrement consacré à « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST » (c'est d'ailleurs le titre de l’ouvrage). Comment l’évènement avait-il échappé jusque-là à notre radar monomaniaque concernant le chef-d’œuvre de Sergio Leone, on se le demande encore ! Le fait est que ce livre d’une centaine de pages est une analyse sérieuse et détaillée du film, particulièrement concentrée sur le personnage de ‘Harmonica’. L’auteur a cité toutes les références de Leone concernant « VERA CRUZ » ou « L'HOMME AUX COLTS D’OR ». On n’est pas obligé d’adhérer à toutes ses analyses ou théories, mais certaines sont intéressantes et l’ouvrage est bien écrit. Et puis, comment ne pas aimer le premier livre français entièrement dédié au plus grand film du monde ?
Par contre, un passage nous a interpelés. Il concerne la séquence où Harmonica empêche Jill McBain de quitter sa ferme, en lui déchirant sa robe, alors que deux tueurs s'apprêtent à charger, depuis une colline voisine. M. Ortoli y voit un clin d’œil à « VERA CRUZ » en écrivant : « Le physique de Charles Bronson vêtu d’un costume clair de cow-boy défini par une sauvagerie animale et jouant de son harmonica des airs enjoués est donc une image musicale que l’on veut ressusciter à travers ce qui l’a organisée et rendue signifiante. C'est la raison pour laquelle, lorsqu’il surgit dans la grange pour protéger Jill, Harmonica commence par la molester vigoureusement, arrachant même sa collerette comme s’il allait la violer. Cette brutalité qui n’a strictement aucune raison d’être, l’immobilisation de la jeune femme suffisant largement, est un écho de la tentative de viol de Maria (Sarita Montiel) par Pittsburgh… ».
Page du photoroman "STAR CINE WINCHESTER"
À notre sens, il y a au contraire une très bonne raison à l’action d’Harmonica. Et même probablement deux : en arrachant la collerette et les manches blanches de Jill, l'homme élimine des cibles trop visibles pour les tueurs embusqués (qu'il a évidemment repérés, comme nous l’indique un rapide coup d’œil pendant qu'il maintient Jill à terre). Ensuite, en dénudant la poitrine de la jeune femme, il compte sur la lubricité des deux sbires – et il a bien raison – qui pourraient avoir l’idée de s’amuser un peu avant d’abattre leur cible. Et bingo ! Les tueurs voient Jill marcher vers le puits avec son décolleté plongeant, ils échangent un regard et rangent leurs carabines, avant de chevaucher vers la ferme, se mettant à la portée du colt d'Harmonica. Ce qui causera leur perte.
Harmonica ne fait RIEN sans raison !

NAOMI WATTS : Happy birthday

Avec sa plastique, sa blondeur, ses yeux bleus, Naomi Watts était promise à une carrière-éclair de starlette. C'était compter sans son talent de composition et une assez exceptionnelle présence physique.
Elle a tourné avec Cronenberg, Peter Jackson, Woody Allen, Eastwood, Lynch et s’est hissée au niveau des meilleures actrices de sa génération. Aujourd'hui, elle fête ses 43 ans et n’arrête pas de tourner. Tant mieux !

"L'AMOUR EN LARMES" (1991)

Des Anglais en Italie… Comment ne pas penser à « CHAMBRE AVEC VUE » ? D’autant que « L’AMOUR EN LARMES » est également tiré d’un roman d’E.M. Forster et que Helena Bonham-Carter fait partie du casting.
Le mélange de la glace et du feu est toujours intrigant et parfois cocasse. Ces personnes bien nées qui se laissent gagner par la langueur latine sont à la fois touchantes et ridicules et le film met longtemps à trouver sa tonalité finale. Car en fait de comédie douce-amère, l’affaire s’achève en tragédie, même si elle n’est pas totalement dénuée d’espoir. C'est joliment photographié, ‘british’ jusqu'au bout des ongles, mais il manque quelque chose, peut-être un peu de causticité, un vrai désespoir, pour égaler les grands films d’un James Ivory, par exemple.
Outre les magnifiques paysages italiens, le film vaut le déplacement pour sa distribution féminine, de tout premier ordre : Judy Davis est extraordinaire dans son emploi habituel de femme coincée, névrosée, frustrée jusqu'à la psychose. Elle est celle par qui le malheur arrive, celle qui s’est refusée à être autre chose qu’une caricature d’aristo fermée à toute rencontre, à toute remise en cause. Helen Mirren n’apparaît que pendant la première demi-heure du film, en veuve qui tente de retrouver le bonheur dans les bras d’un garçon beaucoup plus jeune qu'elle. C'est le discret et très juste Rupert Graves qui tient le film sur les épaules, dans un rôle complexe mais attachant. « L’AMOUR EN LARMES » (encore un titre français aberrant) se différencie à peine d’un téléfilm BBC particulièrement soigné, mais s’il ne laisse pas grand souvenir, demeure tout à fait agréable le temps qu'il dure.

27 septembre 2011

"SLICE" (2010)

« SLICE » est un thriller dont on pourrait dire qu'il est bourré jusqu'à la gueule, presque jusqu'au débordement. Bourré de références, de mélanges de genres, de styles différents. Un peu inégal donc, mais une fois qu'il est sur les rails, on ne peut pas lui reprocher de se dégonfler ! Jusqu'auboutiste, « SLICE » approfondit ses thèmes jusqu'à la nausée, jusqu'à atteindre une sorte de pornographie ‘gore’, pour s’achever par une séquence d’émotion pure, qui cueille complètement. Présenté comme un « SE7EN » thaï, le film est plutôt un mélange contre-nature de « STAND BY ME » et « THE CRYING GAME » à la sauce ‘snuff movie’.
C'est tellement violent, cru et frontal, tellement ‘too much’ que la première moitié se laisse regarder avec une sorte d’intérêt amusé, accentué par le dépaysement. Et puis, peu à peu, le doute s’insinue, le malaise s’installe et le grand coup de théâtre tombe brutalement. Mais avec une implacable logique narrative qui fait qu’on ne se sent pas blousé ni manipulé. À bien y réfléchir, le scénario ne pouvait pas se développer autrement. La construction qui fait avancer l’action à la fois dans le présent et en flash-back est savamment dosée, chaque séquence répondant à son pendant du passé et vice-versa. On suit la plongée du héros – personnage ambigu et peu sympathique à la base – dans les méandres de ses souvenirs, mais aussi de son inconscient. Et on se rend compte que les auteurs avaient donné très tôt toutes les clés du film. À chacun de décrypter. Une seconde vision s’impose sûrement et devrait révéler une foule de détails.
C'est dire que ce qui commence comme un film de ‘serial killer’ à l’Américaine, un brin naïf et convenu, sait évoluer vers tout autre chose. Et le personnage du pauvre petit ‘Nat’, victime-née, enfant battu si vulnérable, s’installe dans l’anthologie du néo-film noir. Ça va être difficile à oublier, cette histoire… Comme un cauchemar de fièvre particulièrement tenace.

"ANOTHER BARRIER" : "Man with a camera"

« ANOTHER BARRIER » est un des bons épisodes de la série « MAN WITH A CAMERA », réalisé par Gerald Mayer.
Trois ans avant le film « X-15 » où il jouait un pilote sous la direction de Richard Donner, Charles Bronson se retrouve ici à faire un reportage sur une base spatiale et particulièrement sur un pilote d’essai de l’avion X-2.
Celui-ci va bientôt accomplir un vol risqué et sa fiancée (Norma Crane) est folle d’inquiétude, car depuis la mort de quelques proches, elle est persuadée de porter malheur à ceux qu'elle aime. Quand l’officier est porté disparu, la jeune femme décide de se défénestrer. Bronson va tout faire pour l’empêcher de sauter. Jusqu'à lui faire croire que le téléphone qui sonne dans sa chambre est peut-être un appel de son fiancé.
Bronson et l’excellente Norma Crane avaient déjà joué ensemble dans un épisode de la série « ALFRED HITCHCOCK PRÉSENTE », trois ans plus tôt et leur duo fonctionne très bien. Le rôle de cette femme névrosée, perturbée, pour tout dire assez pénible est relativement complexe pour un téléfilm de 26 minutes et Bronson s’efface pour laisser la vedette à sa partenaire qui en tire le maximum.

Charles Bronson, Grant Williams et Norma Crane

À noter que Bronson semble parfaitement à l’aise dans sa tenue d’aviateur et à bord de l’avion-porteur, situation qui devait lui rappeler qu'il officia à bord d’un B-29 pendant la WW2.

"SOME MOTHER'S SON" (1996)

Ciaran Hinds, Fionnula Flanagan et Helen Mirren
Coécrit par Jim Sheridan dans la foulée de son « AU NOM DU PÈRE », « SOME MOTHER’S SON » est une tranche d’histoire de l’Irlande moderne, commençant en 1979 et décrivant l’emprisonnement massif de soldats de l’IRA par les Anglais et les tortures qui leur sont infligées, avant qu'ils ne se lancent dans une dramatique grève de la faim.
Ici, pas d’ambiguïté : les ‘brits’ sont décrits comme des monstres froids et des bourreaux, le représentant du gouvernement est une sorte d’odieux nazillon sans foi ni loi et les prisonniers ressemblent tous – par la force des choses ! – au Christ. C'est manichéen mais grandement efficace, souvent émouvant et sans un temps mort. C'est du cinéma militant mais à hauteur humaine.
Helen Mirren tient un rôle d’une grande finesse. Neutre et haïssant la violence, elle a toujours vécu en dehors des conflits, jusqu'à ce qu'elle s’aperçoive que son fils est un membre actif de l’IRA. Peu à peu, elle va ouvrir les yeux et se découvrir une âme de passionaria. Généralement seule en scène et « bouffant » l’écran dans tous ses films, Mirren a, pour une fois, une partenaire féminine à sa mesure : l’extraordinaire Fionnula Flanagan, qui campe une fermière révoltée et mère-courage. L’amitié entre ces deux femmes si différentes, qu’on voit s’épanouir tout doucement au cours du film, est le ciment qui fait de « SOME MOTHER’S SON » un peu plus qu’un simple pamphlet politique. À chaque fois que les deux comédiennes partagent une scène, elles irradient littéralement et font monter l’empathie d’un cran. Du grand art, vraiment.

The Queen

On a déjà vu pas mal de films de ce genre sur les années Thatcher, mais celui-ci a un gros avantage : le tandem Mirren/Flanagan.